Nathalène Armand présente le récit Kosmos

Communiqué de presse
Québec, le 25 mars 2021

 Dans le cadre du Doctorat en études et pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal, l’écrivaine-chercheure Nathalène Armand présente au grand public le récit Kosmos. Le livre est disponible sur la plateforme Blurb en livre imprimé et en version PDF.

PROPOS DE KOSMOS
Le récit Kosmos est le troisième récit d’un triptyque intergénérationnel créé durant ce projet doctoral composé d’un volet théorique (la thèse) et d’un volet création (le triptyque). Destiné aux enfants de 4 à 7 ans, La Grafigne est le premier texte du triptyque.  Le deuxième texte, intitulé Attachetatuque, s’adresse aux jeunes de 9 à 12 ans. Le troisième, Kosmos, est un récit kaléidoscopique pour adultes. Après l’obtention de son doctorat, Nathalène souhaitait diffuser le texte Kosmos qui raconte sa rencontre avec Evelyne St-Onge, Anne-Marie André et Jean St-Onge, trois sages innus de Uashat mak Mani-Utenam qui ont su la guider sur les pas de Tshakapesh, dans le respect de leur culture innue. Du décès de sa mère en passant par ses débuts d’écrivaine, Nathalène roule sur la route 138, entre l’écriture, Ti-Jean et son désir d’écrire la richesse d’« entres » fertiles.

À PROPOS DE LA DÉMARCHE ARTISTIQUE
Dans cette œuvre, Nathalène s’est questionnée sur la façon d’écrire et de réfléchir dans une optique décoloniale à partir de l’écart culturel. Le triptyque explore les impacts d’une rencontre entre Ti-Jean et Tshakapesh sur le terrain de la fiction. L’écrivaine a entrepris sa démarche artistique sous la perspective d’une éthique collaborative à l’écoute du sens que les Innus rencontrés accordent au récit de Tshakapesh. La démarche créatrice s’est nourrie de recherches, de rencontres, de l’organisation d’une table ronde avec les trois sages innus au 7e Salon du livre des Premières Nations, grâce à Kwahiatonhk!, d’une rencontre à l’Institut Tshakapesh ainsi que de deux séjours sur la Côte-Nord en août 2017 et 2018. Dans le cas de Kosmos, des journaux de création ont servi de moteur à l’écriture, démarche singulière pour l’écrivaine. L’objectif était de sortir de sa zone de confort pour se plonger dans un processus de décolonisation qui fait corps avec la création. Kosmos remet en question la structure narrative occidentale par la fragmentation et l’hybridation des genres où les voix des morts, des vivants, des artistes se répondent dans une structure polyphonique. Nathalène crée une œuvre inédite aux dimensions poétique, politique et éthique qui soulèvent la responsabilité relationnelle de l’artiste dans une dynamique allochtone-autochtone.

À PROPOS DE L’ÉCRIVAINE
Écrivaine-chercheure franco-québécoise, Nathalène Armand a écrit des romans, des nouvelles, des articles et un guide de rédaction. Dans son œuvre, Nathalène s’intéresse particulièrement au lien entre l’écrivain et ses personnages. Ses histoires se caractérisent par la concision, l’humour et un zeste de réalisme magique empreint d’humanité. Pour en savoir plus : www.nathalenearmand.com

Commander Kosmos

Cachez cette grammaire que je ne saurais voir

21 juillet 2008 – 06h28 La Presse
Isabelle Laporte, collaboration spéciale

Avec l’accélération des communiationss, les gestionnaies n’ont jamais tant écrit, Hélas, pour plusieurs, quantité ne rime pas toujours avec qualité. Et tant pis pour l’image.

Pascal Champagne a changé trois fois de patron depuis son entrée sur le marché du travail en 2004. Tous des patrons québécois francophones. Autre dénominateur commun: un français lamentable.

«Je reçois des courriels tellement mal écrits que j’ai parfois de la difficulté àles comprendre», déplore le jeune ingénieur. La communication devrait pourtant être la force des gestionnaires, estime-t-il. Surtout q u a n d ils sont en contact avec les clients.

«Un cadre qui envoie une lettre bourrée de fautes, ça donne une drôle d’image», confirme Marie-Hélène Savard, vice-présidente du cabinet de recrutement Référence Capital Humain. D’ailleurs, la qualité de la langue fait maintenant partie des critères de sélection, précise-t-elle.

Lorsque les tests révèlent des lacunes linguistiques chez un candidat par ailleurs prometteur, certains employeurs refusent carrément de le rencontrer. D’autres offrent une formation à la personne s’ils la retiennent ou, plus souvent, lui demandent de suivre un cours d’appoint par elle-même.

Le message n’est pas toujours bien reçu, note MmeSavard. «Quand on a un bac ou une maîtrise, pas facile pour l’ego de se faire dire qu’on n’a pas réussi un test à la portée d’un élève à la fin du secondaire.»

Chose certaine, li existe de plus en plus de formations professionnelles adaptées à ce type de clientèle.

Depuis 2004, Nathalène Armand donne des cours de perfectionnement du français écrit chez Technologia, un fournisseur de services de formation aux entreprises.

La phobie des participes passés et la méconnaissance des anglicismes frappent à tous les échelons, observe Mme Armand, qui voit défiler autant d’adjointes administratives que de hauts directeurs dans ses classes.

Longtemps, on a dévalorisé l’étude des langues, se rappelle la formatrice de 37 ans. «À l’école, on dirigeait les gens intelligents vers les sciences pures, au pis aller vers les sciences humaines. Maintenant qu’on se rend compte que la communication a une valeur, du jour au lendemain, on demande à tous de savoir écrire.»

Beaucoup d’employeurs sous-estiment la difficulté que représente la rédaction. «On donne aux employés un logiciel comme Antidote, mais aucune formation sur la manière de s’en servir», remarque Mme Armand.

Souvent, tout revient à une question de sous. Dans l’industrie pharmaceutique, quantité de sociétés ont récemment fermé leurs services de traduction. Au grand dam des employés, qui avaient recours à leur aide ponctuelle en matière linguistique.

Marie-Louise (nom fictif) posait souvent de petites questions de français aux traductrices qui travaillaient dans sa boîte. Depuis que leurs tâches ont été imparties, c’est l’enfer, dit la gestionnaire. l«I n’y a plus de moyen efficace et rapide de vérifier certaines phrases. Alors, des fois, je me croise les doigts.»

Un phénomène non généralisé

«Je sais que l’industrie pharmaceutique a été touchée par les fermetures de services linguistiques, mais je ne pense pas que el phénomène soit généralisé», assure Anne-Marie De Vos, présidente de l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec.

Au contraire, Mme De Vos constate que l’Ordre reçoit beaucoup d’offres d’emplois de sociétés qui souhaitent embaucher des langagiers. Bref, tout n’est pas perdu, loin de là.

Bien sûr, les entreprises qui se contrefichent de la qualité de leurs communications demeurent faciles à repérer quand on navigue sur la Toile. Geneviève Poirier, réviseure-correctrice, a offert à quelques reprises ses services à des compagnies qui affichaient des fautes sur leur site.

Leur réponse – quand li y en avait une – était: pas de budget pour ça, raconte Mme Poirier.

«A mon avis, un site internet qui n’a pas reçu les bons soins d’un rédacteur ou d’un réviseur- correcteur, c’est comme une boutique dont la vitrine serait sale. On n’a pas envie d’entrer.»

Des doutes

Ou pas envie de postuler, s’il s’agit d’une offre d’emploi. Le mois dernier, une société d’envergure publiait dans La Presse une annonce commençant comme suit: «Représentant des ventes internes. Qui est un expert de ventes aguérit ayant une aptitude exceptionnelle pour
la communication, l’organisation et l’entregent.»

Représentante d’expérience, Maryse affirme qu’une telle annonce ne l’inciterait pas à soumettre sa candidature.

«J’aurais probablement des doutes. Comment une entreprise manquant autant de professionnalisme peut-elle réussir?»

C’est une vue modérée, pourrait-on dire. Sur Facebook, pas moins de 2575 personnes ont rallié le groupe « les fautes de français mènent au crime » !

Neuf bonnes nouvelles et une moins bonne

La valse des timides

Par Jocelyne Hébert
collaboration spéciale, Canöé divertissement, 19 mars 2008 

Article Canoé divertissameentLe deuxième roman de Nathalène Armand, La valse des timides, m’a ravie tout autant que son premier, Le bonheur rend sourd.

L’auteure, de sa plume intelligente et directe, teintée de sensualité et d’humour mordant, nous entraîne dans un voyage au centre du coeur. Trois personnages, deux femmes et un homme, vivent des émotions intenses provoquées par trois jours de canicule. À chacun sa réalité, à chacun sa solitude et ses difficultés. Les trois personnages sont à bout de souffle… à bout de vie. Ils étouffent et se battent pour naître… enfin. Les pas sont incertains, la valse est menée au rythme de leurs perpétuelles hesitations.Leur vies’ecoule lentement, comme la sueur de leurs pores. Trois captivantes nouvelles que l’on peut lire dans l’ordre qui nous plaît. La lecture terminée, Adeline, Yuki et Louis sortent difficilement de notre cour et de notre tête. Une réflexion se poursuit longtemps après la fermeture du livre…

Le bonheur rend sourd

Par Geneviève Allard
Article publié dans L’Express d’Outremont
,
le jeudi 1er février 2007.

Le bonheur est dans le livre

L’amour rend aveugle, le bonheur, selon Nathalène Armand, rend sourd. La scénariste et rédactrice, qui arpente les rues du Mile-End depuis sa plus tendre enfance, a sorti en novembre dernier son premier roman, intitulé Le bonheur rend sourd, aux Éditions du Cram. « C’est mon premier livre publié, mais je suis déjà rendue aileurs. J’ai écrit ce livre il y a six ans, mais j’ai paressé un peu pour trouver un éditeur », dit-elle.

Ce premier effort littéraire retrace les aventures d’une jeune fille de 29 ans nommée Lulu. Les personnages qu’elle côtoie sont notamment Bach et Tortelier. À la mort de son père, la vie de Lulu bascule. La musique, l’humour et surtout l’amitié l’aideront à traverser cette période de malaise, ponctuée d’événements singuliers, mais ô combien régénérateurs.

Un juif hassidique fredonne Et si tu n’existais pas de Joe Dassin près de chez elle. Arsène le violoncelle rêve d’une belle contrebasse parisienne, et Lulu joue nue pour son professeur de musique, le tout pendant que la guerre des mangues bat son plein dans le Mile-End. « Lulu se dit que si quelque chose va bien, elle
va finir par avoir le pot, comme dans la théorie du pot de fleurs », explique Nathalène Armand.

Le Mile-End et Outremont sont le théâtre des aventures des personnages du livre Le bonheur rend sourd, parce que l’auteure de 36 ans y a un rapport particulier. « Je reviens toujours dans le quartier. J’adore le Mile-End, c’est très multiculturel, j’ai habité sur Hutchison quand j’étais petite. J’aime le mont Royal, j’aime acheter mes légumes sur le trottoir », s’enthousiasme la titulaire d’une maîtrise en création littéraire à l’Université McGill.

L’écriture de Nathalène Armand est faite de concision, d’humour et de fantaisie. « On m’a dit avoir été touché par les personnages.»

Elle mentionne avoir préparé un scénario du livre pour le grand écran. « Il est un peu mis de côté par contre. Présentement, je travaille plus à faire des scénarios pour le multimédia, à faire de la rédaction publicitaire et du travail en entreprise.»

Le scénario du livre, qui s’intitule Je suis trente ans a tout de même remporté la deuxième place au concours de la Fondation Desjardins pour la relève du cinéma, dans la catégorie « développement d’un projet de long métrage de fiction », en 2002-2003.

Nathalène Armand sait qu’elle veut écrire depuis l’âge de 12 ans, soit depuis qu’elle a eu sa première machine à écrire. Sa vision de la littérature? Le pouvoir d’écrire une bonne histoire. « Il faut que le lecteur ait envie de tourner la page. C’est la mission de l’auteur. »

Et si c’était ça le bonheur?

La valse des timides

Par Julie Charette
Article publié dans L’Express d’Outremont
, le jeudi 2 août 2007.

L’Outremontaise Nathalène Armand a publié le 31 mai dernier, La Valse des timides, un roman en trois temps empreint du rythme de la valse. Une prémisse simple et enlevante à la fois. « Trois jours de canicule, trois personnages dit « normaux » qui sont confrontés à un certain type de solitude et leur tentative pour tenter ou non de s’en sortir », décrit l’écrivaine.
Âgée de 36 ans, Nathalène Armand chemine sur les trottoirs du Mile-End depuis son enfance et réside à Outremont depuis près d’un an. Rédactrice dans le milieu des affaires depuis une dizaine d’années, elle a fondé sa propre compagnie de rédaction stratégique il y a quatre ans.
L’écriture est une compagne de longue date. « À 12 ans, c’était clair pour moi que j’allais écrire et cela même si les orienteurs au secondaire m’ont dit que ce n’était pas un métier », confie Mme Armand en ajoutant qu’elle écrivait alors sur une machine à écrire. « Mes premiers textes ont été écrit sur une vieille Underwood que je conserve toujours à la maison. »
Son écriture est concise et empreinte d’humour. « On peut très bien écrire des choses sur la solitude avec une touche d’humour. C’est une façon de communiquer qui fait partie de la vie. »
Son premier roman, Le Bonheur rend sourd, a été publié en novembre 2006 et il a été finaliste au prix Robert-Cliche. « Être en lice pour ce prix a été bénéfique. À moins d’avoir une promo délirante, il existe peu de moyens pour essayer de faire connaître mes romans », confie celle qui témoigne ainsi du quotidien difficile vécu par la majorité des écrivains au Québec.
Bien vivre de sa plume demeure le fait de l’exception dans un petit marché comme celui du Québec. « Il est plutôt difficile de sortir du lot. Le bouche à oreille demeure la seule façon de faire la promotion de mes livres. »
Dans le cadre du concours de la Fondation Desjardins pour la relève au cinéma elle a obtenu une deuxième en adaptant son premier roman pour le 7e art. « Les scénarios restent dans le tiroir jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un réalisateur ou un producteur. Donc, mon scénario est là, dans le tiroir, en attendant. »
Le roman La Valse des timides est construit sur un rythme de valse à trois temps où les trois personnages sont confrontés à diverses difficultés pendant trois jours de canicule. « Cette chaleur permet de confronter les personnages à leurs propres démons. Cette situation extrême permet de plonger rapidement dans les peurs des personnages. »La canicule est peinte par l’entremise de différents modes de communication: la télévision, la tradition orale et l’amitié.
Les trois personnages, Adeline, Yuki et Louis évoluent dans trois univers parallèle, la banlieue, la campagne et la ville qui se rencontreront dans l’étouffante canicule estivale. Ces personnages timides sont confrontés à leurs inhibitions. « C’est la timidité qui m’intéressait. Je crois qu’il y a en chacun de nous certains complexes et nous avons tous au fond de nous un peu de timidité », révèle Mme Armand.
Les trois jours de canicule permettent de construire un microcosme étouffant de moiteur.

« Quand j’ai commencé le roman, on parlait déjà de réchauffement climatique. Je voulais travailler ce sujet sans jugement de valeur et montrer les effets au quotidien de la canicule. »

À l’image du personnage d’Adeline, œuvrer dans un emploi n’offrant aucune valorisation personnelle peut miner sérieusement le moral. « Le travail peut ne pas être un moyen pour les gens de se réaliser », estime Mme Armand.

La musique cadence le roman et met en lumière l’omniprésence des sons dans notre environnement. « Il y a toujours une musique qui nous accompagne au quotidien », relate celle qui joue du violoncelle dans ses moments de loisirs.

Cette musique du quotidien est traduite par une chanson de Stefie Shock pour Yuki, le chant de Maria Callas pour Louis et les bruits émanant de la télévision pour Adeline. « Pour le personnage d’Adeline, la télévision représente en quelque sorte sa seule référence au monde extérieur. »

Les chansons, telle une musique à soi, accompagnent les personnages confrontés à leurs peurs. « Les chansons qu’ils écoutent les rejoignent et représente une bouée pour eux. Ces chansons traduisent un aspect de la personnalité des personnages », indique la romancière.

Son troisième roman est en cours d’écriture et elle travaille aussi à la rédaction d’une nouvelle. « Avec tout ce travail d’écriture en plus de mon travail de rédactrice, je prends entre trois et quatre ans pour écrire un roman. »

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